Dans les bras de Morphée.
Après avoir dessiné de rose mes lèvres pulpeuses qui s’entrouvent, je t’imagine après un long travail,
La tête sur l’oreiller dans les bras de Morphée…
Que fais-tu étendu sur ta couche ? Je m’envole, je t’observe et te suit par la pensée puis reste là au-dessus de toi, tel un ange à te regarder,
La vie et ses secrets échappent encore à ton empire…
Puis je chemine dans l’éclat de la lune et je te vois d’un coup t’agiter, n’es-tu pas entrain de rêver ? Je plonge aussitôt dans tes pensées…
Alors je te regarde te promenant avec moi, main dans la main, dans des montagnes arides et si belles !
Tu sembles transporté de joie, la fatigue n’a plus d’emprise sur toi, tu ris, tu t’enivres sous un soleil si pur…
Claire.
Toi et moi.
Tu es le doux maître qui sait calmer mes angoisses, qui connaît mes peines et peut les apaiser,
Claire.
Femme transparente.
Je laisse ce matin envahir mon âme de tes mots si sensuels,
Puis, tout à coup, tu arrives sur les vents parcourant l’océan,
Et tu te mets à dessiner sur mon corps les déserts les plus brûlants,
Les oasis et les fleurs du soleil,
Je t’ouvre mes bras et te laisse continuer à dessiner tes rêves,
De ton pinceau tu parcours mon corps et tu baises mon épaule,
Mon esprit vogue alors comme un fleuve bouillant,
Tu pénétres mon coeur et tu vas y déposer,
L’emprunte de ton fer rouge qui marque pour la vie…
Claire.